Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : je suis ravie de constater que notre problème technique est résolu et pour accueillir Pascal, qui va vous parler des classes "Prépa talents". Alors pour ceux qui n’ont pas suivi nos conférences jusqu’à présent, je suis Sonia Fibleuil, je suis commissaire divisionnaire et je suis porte-parole de la police nationale.

Nous sommes ici et nombreux d'ailleurs, je pense que l'on va avoir beaucoup de succès avec cette thématique, puisque la thématique que nous allons traiter, c'est "comment intégrer la police nationale différemment ?", "comment faciliter son accès à la police nationale ?" et notamment à travers les classes préparatoires, qu'on appelle désormais "Prépa talents". C’est-à-dire que la police nationale, sponsorise un certain nombre de jeunes en fonction des critères dont on va parler tout à l'heure, pour intégrer les rangs de l'institution.

Donc c'est un système qui est assez intéressant, parce que tous ceux qui rentrent par ce système-là, ont 70% de chances d'avoir le concours et les concours qui suivent.

Alors là, on est plus sur un niveau officier et commissaire, puisque les classes "Prépa talents" permettent de faciliter l'accès au concours d'officier et au concours de commissaire et on va vous expliquer comment.

Pour ce faire, Pascal, va déjà se présenter, et ça va être ma première question pour lui : Pascal est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu quel est votre parcours et ce que vous faites actuellement ?

Pascal Berland – chargé de suivi pédagogique à l’ENSP : bonjour, Pascal Berland, je suis affecté actuellement à l’École Nationale Supérieure de la Police, j'ai un parcours essentiellement judiciaire et j'ai souhaité donner une nouvelle orientation à ma carrière, j'ai donc intégré l’École Nationale Supérieure de la Police en 2017. Je suis actuellement chargé du suivi pédagogique des élèves, des classes préparatoires talents du service public à Cannes-Ecluse. On distingue actuellement deux écoles de classe "prépa talents" du service public, une à Cannes-Ecluse et une à Saint-Cyr-Au-Mont-d'Or à Lyon.

La classe "prépa talents" du service public à Lyon forme les élèves désireux d'intégrer et de réussir le concours de commissaire de police. A Cannes-Ecluse, on distingue une classe "prépa talents" du service public, qui forme tous les étudiants qui disposent d'un BAC +3 (3 années d'études après le baccalauréat) au concours d'officier.

Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : merci beaucoup Pascal, donc nous avons deux écoles, vous l'avez compris, Pascal vient de vous l'expliquer, une école de commissaire dans la région lyonnaise à Saint-Cyr-Au-Mont-d'Or et une école d'officier à Cannes-Ecluse, il faut bien rajouter l'Ecluse, ce n'est pas que Cannes, c'est Cannes-Ecluse dans le 77, c'est plutôt dans les champs de colza que près de la mer. Moi j'ai fait les deux, puisque j'ai été officier avant d'être commissaire et j'ai pu constater, déjà l'excellence de la formation dans ces écoles et deuxièmement le fait que c'était très professionnalisant, évidemment ça vous donne les bases et rien ne remplacera après l'expérience qu'on a derrière et toute l'expérience qu'on a à travers les différents postes de la police nationale.

Alors du coup Pascal je vais vous poser une question parce que là on est vraiment dans "le juste avant d'avoir le concours", je pense qu'il y a plein de talents ici, ça se voit tout de suite à leurs yeux, on peut les repérer.

Comment ça se passe cette formation "prépa talents" et qu'est-ce qu'ils doivent faire pour y avoir accès ?

Pascal Berland – chargé de suivi pédagogique à l’ENSP : dans un premier temps une fois que l'on a obtenu le diplôme requis pour présenter le concours, soit d'officier, soit de commissaire, à ce moment-là il faut déposer un dossier à l'ENSP (École Nationale Supérieure de Police) directement et vous déposez un dossier de candidature. Des épreuves de sélection se dérouleront fin juin ou début septembre, vous aurez donc des tests psycho-techniques et un jury de sélection.

Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : Pascal, ce que vous dites c'est que là, bientôt, il va y avoir les tests de sélection. Des tests psycho-technique, pour ceux qui ne savent pas, ce sont des tests comme des QCM avec des questions qui vont êtres répétées pendant longtemps pour voir intellectuellement quelle est votre personnalité et comment vous avez construit votre personnalité et si vous êtes apte à rentrer en police nationale, et quelles sont les qualités psychologiques pour faire un bon policier, c'est évidemment le sens du service public, du collectif, le respect de l'autorité... Ce genre de choses sont dans les tests psycho-technique, ce sont les premières sélections.

Les deuxièmes sélections c'est quoi ?

Pascal Berland – chargé de suivi pédagogique à l’ENSP : c'est un entretien avec un jury de la DCRFPN (Académie de police) de la formation et de l’École Nationale Supérieure de la Police (ENSP). Il faut absolument être de nationalité française, ne pas avoir plus de 35 ans, un casier judiciaire vierge et les conditions requises pour présenter le concours. Bien sûr, les personnes sont recrutées sur des critères sociaux avec des revenus minimum. Ces deux classes ont été créées de manière à faciliter l'incorporation des étudiants à une classe préparatoire dont ils n’auraient pas pu s'offrir. L'ENSP a été pionnière dans la matière, puisqu’elle à ouvert ces deux classes en 2006. Elle a innové cette année, en 2021 par la création des deux classes "prépa talents" du service public, une école de commissaire à Lyon et l'autre à Cannes-Ecluse.

Certes, il y a des critères sociaux mis en place par la DGFP (direction générale des finances publiques), mais j'invite tous les étudiants à ne pas s'auto-censurer sur le montant défini au niveau du revenu fiscal de référence. Déposez vos dossiers de candidature, ils seront examinés par un jury de sélection et vous avez de fortes chances de pouvoir intégrer ces deux classes préparatoires.

Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : alors, vous avez compris que les classes "prépa talents" c'est la police nationale qui forme les jeunes pour mieux les préparer au concours, donc quand on veut être officier, il faut un BAC +3 et des critères sociaux pour pouvoir intégrer ces "prépa talents" et pour être commissaire, il faut avoir un BAC +5 et les mêmes critères sociaux pour pouvoir intégrer ces "prépa talents".

Pourquoi des critères sociaux ? Parce que, ces dispositifs sont issus des dispositifs de l'égalité des chances, on a voulu pour qu'il y ait un maximum de diversité et puis pour surmonter les obstacles pour certains jeunes qui n'avaient pas les moyens de se payer des études, de se payer des préparations au concours dans des facs etc, on a voulu démocratiser au maximum l'entrée dans nos rangs, parce que la police nationale est à l’image de la population et nous voulons dans nos rangs, des gens qui sont issus de quartiers difficiles, de quartiers sensibles, de tout un tas de diversité et également de régions et nous souhaitons ouvrir nos rangs vraiment à tous. Ce pourquoi, nous avons mis en place ces critères et notamment le revenu de référence fiscal des parents pour intégrer nos rangs. Il ne faut pas hésiter et puis parallèlement je crois qu’il y a un système de point qui peut venir compenser ce système de rémunération ?

Pascal Berland – chargé de suivi pédagogique à l’ENSP : tout à fait, les critères sont pris en considération afin de permettre à ceux qui dépasseraient un tout petit peu ce revenu fiscal de référence, d'incorporer nos classes. Tout au long de leur formation qui dure 9 mois, nous vous préparons de septembre jusqu’à fin février aux épreuves écrites et de février à fin mai, les épreuves orales. L'ensemble des frais est pris en charge par l'ENSP, tant au niveau de l'hébergement que de la restauration et vous bénéficiez de la location université d'un montant de 4 000€ tout au long de votre formation.

Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : ça c’est intéressant aussi, parce que ça veut dire que vous remplissez le dossier pour intégrer les "prépa talents", vous êtes sélectionnés et la pendant 9 mois vous êtes nourris, logés, blanchies par la police nationale pour pouvoir préparer le concours, le concours d'officier ou le concours de commissaire, selon ce que vous voulez faire. Donc c'est quand même assez intéressant, parce que non seulement on vous donne une subvention pour pouvoir le faire mais en plus, on va vous donner tous les outils pour pouvoir passer les concours et on va même vous donner un uniforme pour que vous puissiez vous acclimater au port de la tenue, qu’est-ce qu’on a le droit de faire en tenue, pas en tenue, comment on doit se comporter avec une tenue. Et puis Pascal, est-ce que vous pouvez nous raconter ce qu’est un peu le quotidien pendant ces 9 mois ? Qu’est-ce qu’il se passe ? On est intégré dans une école, on est loin de ses parents, on va préparer le concours, et tous les jours qu'est-ce qu'on fait ?

Pascal Berland – chargé de suivi pédagogique à l’ENSP : tous les jours, les élèves des deux CPT (classe prépa talents), suivent une formation, cette formation est diligentée et donnée par des intervenants extérieurs, pour Cannes-Ecluse, ce sont les intervenants de Panthéon-Assas, tous universitaires et pour Saint-Cyr au Mont d'Or c'est l'université IEJ (Institut d'études judiciaire de Lyon 3 Jean Moulin), et là vous allez recevoir tous les enseignements juridiques, y compris sur cas pratiques et après vous êtes également pris en charge par les élèves commissaires mais aussi par les élèves officiers qui se désignent comme tuteurs.

Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : c'est intéressant parce que ça veut dire que vous êtes "prépa talents", vous intégrez les écoles, non seulement vous allez côtoyer des jeunes qui ont déjà réussi le concours et qui vont vous donner des conseils, donc ça c'est quand même très positif, c'est hyper avantageux. Mais en plus, vous allez bénéficier de cours spécifiques donnés par les universités du coin pour préparer les concours.

La "prépa talents" c'est une préparation au concours mais complètement intégré au sein de la police nationale. Y en a beaucoup parmi vous, parmi les jeunes, qui ont un petit peu peur du concours, notamment sur les questions juridiques et là vous me confirmez Pascal qu’avec tous les enseignements théoriques qui sont donnés dans cette "prépa talents" ils seront parfaitement préparés pour pouvoir passer ces concours ?

Pascal Berland – chargé de suivi pédagogique à l’ENSP : parfaitement, tout à fait, actuellement nous avons un taux de réussite qui est de 78% des élèves des CPT (classe prépa talents du service public) qui réussissent un concours de la fonction publique, donc 80 % de nos élèves réussissent un concours de la fonction publique. L’an dernier sur 19 élèves de la classe "prépa talents" d'officier, 9 ont réussis le concours.

Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : quand on intègre une "prépa talents" on peut échouer à un concours d'officier ou concours de commissaire, mais du coup on peut passer d'autres concours ?

On peut passer le concours des douanes, le concours de la gendarmerie nationale, la pénitentiaire, on peut passer d'autres concours d'autres services publics. C'est-à-dire qu'on ne vous oblige pas en intégrant les "prépa talents" de la police nationale, on ne vous oblige pas à ne passer que les concours de la police nationale. Vous pouvez passer d'autres concours, d'autres fonctions publiques. Et ça c’est intéressant, pourquoi ? Parce que les concours de la fonction publique ont ceci en commun, que parfois il y a des matières qui sont communes, comme le droit : le droit pénal ou la procédure pénale, ce sont des matières qui sont communes à d'autres concours que ceux de la police nationale. Est-ce que vous pouvez me le confirmer ça Pascal ?

Pascal Berland – chargé de suivi pédagogique à l’ENSP : tout à fait, nous invitons également l'ensemble des élèves des deux classes préparatoires à passer deux autres concours. Pour les commissaires, ils présentent le concours d'officier, pour les officiers ils présentent le concours de gardien de la paix. Ça leur permet également d'intégrer au moins la fonction publique et réaliser leurs ambitions professionnelles.

Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : et en plus ça permet de s'entraîner aussi j'imagine ? Parce que comme il y a un planning des concours, les concours d'officier se passent pas en même temps que les concours de commissaire, donc on peut passer les deux et voir lequel on a en fonction des réussites. J'encourage les jeunes à le faire, moi-même étant ancien officier, j'ai pu voir qu'on a quand même une évolution de carrière qui est importante et puis ce qui est fait un jour, demain peut changer, les motivations changent aussi, au gré du temps. Donc il ne faut pas hésiter à passer différents concours et différents niveaux, même quand on a BAC +5 voir plus même parfois. Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu Pascal des matières qu'il faut réviser, notamment pour être officier et commissaire pour le concours ?

Pascal Berland – chargé de suivi pédagogique à l’ENSP : pour celui d’officier, les thématiques c'est le droit pénal, et ou la procédure pénale mais également la culture générale qui est incontournable, après vous avez les épreuves de droit public, droit constitutionnel, droit administratif mais également les institutions européennes ou il y a lieu de travailler énormément et pour les thématiques au niveau de commissaire, je m'avancerai un petit peu moins, je ne l'ai connait pas.

Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : je vais vous le dire moi les thématiques pour commissaire, donc pour passer le concours de commissaire c'est les mêmes, il y a une épreuve de culture générale qui est assez costaud, donc il faut bien se préparer avec les manuels de culture générale, il faut s'intéresser à tout, il faut s'intéresser à l'actualité, il faut s'intéresser à l'actualité de la police nationale et même à ce qu'il se passe dans le monde d'une manière générale et ce qu'il se passe en France, en particulier. Et puis, il y a aussi les matières juridiques, le droit pénal, la procédure pénale, c'est incontournable, et on a aussi du droit public et les institutions européennes, il y a les libertés publiques aussi à travailler, pourquoi ? Parce que la police nationale est là aussi pour garantir les libertés publiques, on est là pour protéger les citoyens et la liberté. On protège la liberté, liberté individuelle et la liberté collective et donc il faut un peu savoir à quoi ça correspond, ça correspond à du droit constitutionnel, à la déclaration des droits de l'homme, ça correspond à toutes ces applications concrètes que l'on a au quotidien pour protéger nos institutions et les personnes. C'est assez axé sur le droit évidemment donc avoir un bon bagage en droit c'est important et pour ceux qui n'auraient pas ce bagage en droit, la "prépa talents" peut être une solution justement pour accéder à des cours théoriques en droit, qu'on aurait pas eu la chance d'avoir auparavant, même si on a une licence (BAC +3) dans d'autres domaines. Et pourquoi ? Parce qu'en fait la police nationale recherche aussi des techniciens, des biologistes, des chimistes on en a parlé, des informaticiens, des techniciens... Tous types de profils, donc il y a des profils qui sont intéressants pour la police nationale et on ne veut pas que le droit soit un obstacle pour passer le concours, donc les aides évidemment il en faut parce qu'il faut connaître le droit pour être policier, mais justement on aide les jeunes à travers cet enseignement qui est général et qui est juridique, à pouvoir passer le concours les meilleures conditions possibles. Pascal, est-ce que vous pouvez nous dire quels sont les taux de réussites concours par concours avec les "prépas talents" ? Depuis quand ça existe d'ailleurs ?

Pascal Berland – chargé de suivi pédagogique à l’ENSP : ce dispositif existe depuis 2006, l'ENSP (l'école nationale supérieure de la police) a été la toute première école à mettre en place les classes "prépa" intégrées, de manière à permettre à des étudiants aux revenus modestes, de pouvoir intégrer la fonction publique. Le taux de réussite depuis la création de ces classes "prépa" au sein de l'école nationale supérieure de la police, est de 78%. 78% de nos élèves ont pu intégrer la fonction publique, y a un élément également que je voudrai mettre en avant, cette formation est également diplômante c'est-à-dire que chaque élève en sortant de l'école nationale supérieure de la police, notamment de la classe "prépa talents" passe un diplôme universitaire à l'UTT de Troyes (l'unité de technologie de Troyes), c'est menace et stratégie de la sécurité, de manière à leur permettre d'avoir un plus au niveau de bagages.

Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : alors d'accord, ça c'est hyper intéressant, parce que, vous intégrez la "prépa talents", vous êtes formés pendant 9 mois dans les rangs de la police nationale pour passer les concours et si jamais vous échouez à tous les concours, vous avez quand même un diplôme, parce que vous avez passé un diplôme qui est reconnu d’État, à l'université de Troyes sur "menaces et sécurité". Donc ça c'est assez intéressant parce que ça permet en plus d'avoir un bagage supplémentaire si jamais il peut y avoir échec au concours mais comme vous l'avez dit et vous l'avez rappelé, il y a quand même 78% donc presque 80% de réussite, grâce à ces classes "prépa talents", donc c'est quand même assez exceptionnel.

On va finir avec notre conférence, je voudrais juste savoir si il y a des jeunes parmi vous qui ont déjà passé les concours, qui envisagent de faire une "prépa talents" et quelles sont les questions éventuelles là-dessus ?

On a été hyper clair, vous ne voulez pas savoir combien il faut que les parents gagnent pour pouvoir avoir accès aux "prépa talents" par exemple ? Je vous suggère les questions moi. Est-ce que vous pouvez nous donner précisément les critères de rémunération des parents pour bénéficier de cette "prépa talents" ? Encore une fois, comme vous a dit Pascal, ce n'est pas limitatif, parce que même si vos parents gagnent plus que ce qui va vous être indiqué, il y a d'autres critères qui rentrent aussi en jeu et qui vous permettront d'accéder aux "prépa talents".

Pascal Berland – chargé de suivi pédagogique à l’ENSP : le revenu fiscal de référence imposé par la DGAFP (direction générale de l'administration de la fonction publique) a défini le revenu fiscal de référence à 33 100€. Néanmoins, comme je viens de l'évoquer, les points de charge peuvent intervenir et relever ce revenu fiscal de référence. Je prends un exemple, si admettons vous avez eu de très bons résultats au baccalauréat avec une mention très bien, ce revenu fiscal de référence est augmenté de 5 points. C'est-à-dire que ce revenu fiscal de référence doit basculer de 33 100€ à 45 000€ et ainsi de suite. Et on peut allouer jusqu’à 17 points de charge, ce qui est très très très intéressant. Donc ne vous auto-censuré pas, à ne pas vouloir déposer un dossier dès lors que vous remplissez les conditions. Nous on examinera votre dossier avec soin, si vous êtes talentueux, motivés, il n'y a aucun souci, vos dossiers seront retenus.

Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : et c'est vous qui faites les sélections des dossiers ? Vous avez combien de dossiers qui vous arrivent tous les ans ?

Pascal Berland – chargé de suivi pédagogique à l’ENSP : approximativement, une centaine de dossiers, parce que ce dispositif est méconnu, donc on essaye d'en faire la promotion tous les ans, c'est 30 élèves qui peuvent incorporer la classe "prépa talents" du service public de Saint-Cyr au Mont d'Or et 30 élèves à Cannes-Ecluse.

Sonia Fibleuil - commissaire divisionnaire : donc il est temps que ça se sache, parce que 100 personnes qui préparent le dossier et 30 places à la fois officier et à la fois commissaire, ça fait 60 et donc il y a que 40 qui échouent à ne pas pouvoir intégrer les classes "prépa talents" donc c'est quand même assez favorable pour y accéder. Alors comme vous l'a dit mon collègue, c'est que si vous êtes issus d'un quartier sensible, si vous avez des parents qui ne travaillent pas, qui ont des difficultés financières, évidemment votre dossier nous intéresse mais pas que, parce que si vous êtes parallèlement bon à l'école, que vous avez eu un bac avec mention, que vous avez eu des diplômes haut la main, ou que vous avez une spécialité particulière, avec une compétence particulière, notamment une compétence en langue, il ne faut pas hésiter à postuler aux classes "prépa talents" qui représentent une formidable opportunité d'obtenir les concours de la police nationale à des grades les plus élevés. Je vous rappelle, officier, je manage une équipe pour une équipe d'enquêteur ou une équipe sur la voie publique. Commissaire de police, je manage un service, c'est-à-dire que je gère l'intégralité d'un service d'un commissariat, ou selon les spécialités, un service d'enquête ou un service d'intervention pourquoi pas, il y a de multiple possibilités, comme on vous l'explique depuis hier sur ce stand. Voila, merci beaucoup Pascal, on va terminer là, est-ce que vous avez d'autres questions ? Les dernières questions finales ? Non, tout va bien ? Vous avez vu, je vois qu'il y a des nouveaux collègues qui viennent d'arriver là, qui sont en train de m'écouter alors j'ai la pression, ils sont là pour répondre à vos questions donc n'hésitez pas à aller les voir, nous sommes là pour vous et pour vous expliquer toutes nos missions et tout ce qui se cache derrière l'uniforme, donc n'hésitez pas à venir nous voir et merci à vous !