Sandrine Sarfati / police nationale

Devenir réserviste

Un réserviste est un citoyen volontaire qui, après avoir signé un contrat d’engagement, participe, selon ses disponibilités et les besoins de son autorité d’emploi, à l’activité opérationnelle des forces de sécurité intérieure.

MIOM/DGPN

Laurent Maire - Réserviste opérationnel de la police nationale : on fait une patrouille de sécurisation sur le quai de la gare de Nancy. Je suis un ancien de la réserve civile qui a intégré la réserve opérationnelle, depuis fin septembre. On peut être en appui des collègues policiers. On est là pour les aider. 

Julie Chevalier - Commissaire de police, chef du service de voie publique de Nancy : on a, à Nancy, huit réservistes. On y va aussi crescendo pour qu'ils s'habituent aussi au milieu police puisqu'on a affaire à des gens qui viennent d'un milieu extérieur, on a des jeunes qui sont en études à l'université, on a des employés, des professeurs d'université. Donc c'est ce qui est très intéressant, c'est qu'on a un panel qui est vraiment très large. On renforce ce lien police-population et notre institution s'ouvre sur l'extérieur et je pense que c'est une bonne chose aujourd'hui. 

Laurent Maire - Réserviste opérationnel de la police nationale : moi, la formation que j'ai faite en 2010 ressemblait à celle que j'ai faite dans le cadre de la ROP, mais elle était beaucoup plus light. Du coup, j'ai eu des sujets que je n'avais jamais évoqués, comme par exemple le sexisme, comment aborder une personne qui a subi des violences conjugales. Et puis, après, très grosse différence avec la formation de la ROP, c'est qu'on touche à l'arme. Il y a une très, très forte attention des formateurs FTSI sur, à qui on va donner l'arme, c'est rassurant parce que ce n'est pas anodin d'avoir une arme. La formation est assez dense parce que c'est l'équivalent de 45 heures par semaine. Alors un réserviste opérationnel, on intègre vraiment le cœur du métier en étant armé sur le terrain, on a plus de responsabilités. Le port de l'arme, il est également lié à un examen qui est vraiment cadré et c'est l'examen identique à celui que les policiers-adjoints font. Le fonctionnement du réserviste opérationnel, c'est 90 vacations sur les 12 mois de l'année. J'ai du faire une douzaine de vacations, c'est des missions qui, dans tous les cas, sont intéressantes puisque dans les missions de police, on ne sait jamais ce qu'elles vont être. Il faut toujours s'adapter, avoir un peu de recul, je me tiens à une ligne de conduite, c'est observer, comprendre, agir. Un policier doit au quotidien analyser l'environnement. 

Major, je viens rendre mon arme, s'il vous plaît, merci. La vacation est terminée, je me change et puis je vais retrouver ma vie civile on va dire. Je suis aux manettes d'un stockage de gaz souterrain, donc en plus c'est dans l'actualité. Mais faire en sorte que le pays soit approvisionné en gaz correctement pour passer un hiver.

MIOM/DGPN

Mehdi : Là, on va Saint-André-le-Gaz. C'est parti pour une journée de travail. En voiture ! Ça fait quatorze ans maintenant que je suis conducteur de train à la SNCF. Quatorze ans que je suis sur la voie ferrée, qu'on transporte des gens. C'est un plaisir la conduite. C'est quand même du gros matériel. On transporte beaucoup de monde, on est dans un milieu ferroviaire qui est assez particulier.

Ce n'est pas la route, c'est complètement différent. C’est une réglementation différente, c'est très intéressant. J'ai un profil assez atypique, ça me pose pas de problème, au contraire, lorsque je ne conduis pas le train sur mes jours de repos les week-ends parfois, je suis de la police nationale.


On vérifie qu’il n’y ait pas de cartouches chambrées. Prêt à partir. Donc là, on va faire une patrouille pédestre dans le métro, sécurisation des transports en commun. On va voir si tout se passe bien et si ça se passe pas bien, on sera là pour intervenir.

On est amené à beaucoup marcher dans les transports en commun, dans les rues. On fait également un peu d'anti-délinquance, mais surtout de la visibilité en pédestre. On est là aussi pour sécuriser. C'est-à-dire que pour prendre des contacts, on est sur le terrain. On va au-devant de la population pour leur montrer qu'ils ne sont pas tout seuls, que justement, ils sont bien encadrés.

Ce soir, on est contents, ça se passe plutôt bien. L'une des missions de la réserve, c'est aussi d'accompagner les effectifs pour aller sur des points de deal. Et c'est ce qu'on va aller faire tout de suite. 

Policier : rien de dangereux ? Rien de dangereux ? OK. Vous allez juste me montrer ce qui est au fond. 

Mehdi : Là, on est sur un point de « stup » habituel. Donc un contrôle des personnes qui « travaillent » entre guillemets, généralement sur ce point, on fait de la présence, on marque le territoire afin justement de ne pas les laisser se livrer à leurs activités tranquillement.

C'est un quartier assez commerçant, c'est un quartier également où beaucoup de gens habitent. Donc c'est important d'être présent. C’est assurer la sécurité publique, la tranquillité publique et faire en sorte qu'il y ait un vrai lien entre police et population.

C'est des valeurs personnelles, des valeurs qu'on m'a transmises, des valeurs familiales également, qui font que ma présence sur le terrain me paraît tout à fait logique. 

Policière : Ils sont indispensables, ils sont nécessaires et ils viennent en plus avec la volonté d'apporter leur soutien aux effectifs de police. Donc je trouve que cette démarche est très vertueuse parce que c'est vraiment une ouverture à autrui et une mise à disposition de son temps au bénéfice de tous.

Mehdi : Pour les personnes qui en ont la volonté, les compétences et les qualités : n'hésitez pas, rejoignez les forces de la réserve, c'est intéressant. Vous allez voir des choses que vous ne verrez pas ailleurs et en plus, ça vous permettra d'aider la population.

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