Sandrine Sarfati / police nationale

La direction centrale des compagnies républicaines de sécurité (DCCRS)

Créées par le Général de Gaulle le 8 décembre 1944 pour contribuer au rétablissement de la légalité républicaine, les compagnies républicaines de sécurité occupent une place singulière dans la police nationale.

La direction centrale des compagnies républicaines de sécurité est dirigée par Pascale Dubois (décret du 29 juillet 2020).

Placées, sauf circonstances exceptionnelles, sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, les C.R.S. forment depuis 1948 la réserve générale la police nationale. À ce titre, elles concourent sur l’ensemble du territoire au maintien de l’ordre, à la protection des personnes et des biens tout en assurant des missions spécialisées de surveillance et de secours.

Forces mobiles au service d’un État garant des libertés et du bon fonctionnement des institutions, elles contribuent activement aux missions régaliennes de sécurité.

Les missions de la direction centrale des compagnies républicaines de sécurité

  • Assurer le maintien et rétablissement de l’ordre ;
  • Lutter contre l’insécurité routière et assurer la police des grands axes périurbains ;
  • Participer au niveau 2 (intermédiaire) du schéma national d’intervention, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et extraire les victimes d’attentats ;
  • Apporter son concours aux services de la police aux frontières (PAF) dans le contrôle de la circulation des personnes aux frontières terrestres, maritimes et aériennes ;
  • Apporter son concours à la sécurité publique (DNSP) et à la préfecture de police (PP) en vue d'améliorer la sécurité des grandes agglomérations en assurant la protection des personnes et des édifices et en luttant contre les violences urbaines ;
  • Concourir, en renfort du service de la protection (SDLP), aux missions d'escorte de protection des hautes personnalités et à la sécurité des résidences officielles en France et des ambassades françaises à l'étranger ;
  • Surveiller et intervenir en portant secours aux victimes en montagne et sur le littoral ;
  • Assurer des actions d'éducation routière dans le cadre de la formation des jeunes, le perfectionnement des adultes et la prévention de la délinquance.

Organisation

La direction centrale des compagnies républicaines de sécurité est placée sous l’autorité du ministre de l’Intérieur et du directeur général de la police nationale.

Les services territoriaux sont organisés en :

  • 7 directions zonales installées aux sièges des zones de défense ;
  • 60 compagnies de service général (dites compagnies maintien de l'ordre) ; incluant la CRS n°8 qui a pour vocation d’être engagée sur les phénomènes de violences urbaines et les opérations de maintien de l’ordre de haute intensité.
  • 1 compagnie dédiée à la protection des personnalités (CRS n° 1) ;
  • 9 compagnies autoroutières ;
  • 6 unités motocyclistes zonales ;
  • 2 compagnies de montagne (Alpes et Pyrénées) ;
  • 5 centres de formation ;
  • la musique de la police nationale.

Les compagnies républicaines de sécurité ont un quadruple impératif de professionnalisme, de disponibilité, de mobilité et d’adaptabilité.

En 1956, le ministre de l’Intérieur fixe à la musique de la police nationale d’ambitieux objectifs, tant dans le domaine protocolaire que dans celui de l’expression purement culturelle.

De par la qualité de son recrutement et l’éclectisme d’un répertoire s’ouvrant à toutes les sensibilités, la musique de la police nationale constitue une formation de prestige dont le rayonnement contribue à porter l’image de la police nationale et de la musique française en général, bien au-delà des frontières de l’Hexagone.

Placée sous la direction d’un Chef de musique, cet ensemble comprend un Orchestre d’Harmonie et une Batterie-Fanfare qui participent à la préservation, à la promotion mais aussi au renouvellement d’un patrimoine musical abordant tous les styles.

Tradition, contemporanéité, créations novatrices ou encore actions pédagogiques... La musique de la police nationale s’attache à diffuser vers tous les publics sa richesse artistique, exprimée par l’Orchestre d’Harmonie, la Batterie-Fanfare mais aussi de petites formations inédites.

L'Orchestre d'Harmonie

Près de 90 musiciens professionnels, représentant les instruments à vent, les percussions et les contrebasses à cordes, forment l’Orchestre d’Harmonie de la musique de la police nationale. La richesse de cette formation lui permet d’exprimer toutes les sensibilités d’un répertoire alliant tradition, œuvres contemporaines et recherches inédites.

Ce patrimoine privilégie d’abord la musique française originale de la Révolution jusqu’au début du XXe siècle. Les ouvertures, les poèmes symphoniques, les symphonies ou extraits de la littérature classique et moderne qui sont programmés, sont adaptés à l’orchestre avec le souci constant d’être aussi fidèles que possible aux textes originaux.

La présence d’œuvres plus contemporaines, écrites spécialement pour orchestres d’harmonie, par des compositeurs séduits par l’originalité de ces ensembles, témoigne de la force créatrice qu’ils suscitent. On trouve ainsi, au répertoire de la Musique de la police nationale, des pièces spécifiquement créées de Claude Bolling, Jérôme Naulais, Serge Lancen, Patrick Sciortino, Roger Calmel, Jean-Pierre Pommier, Anders Soldh, Ida Gotkovsky, Richard Dubugnon, Thierry Deleruyelle, Jean-Louis Petit, Ivan Jullien, Jean-Pascal Beintus et Pascal Zavaro.

Ainsi, fidèle à sa vocation et à sa mission, l’Orchestre d’Harmonie de la Musique de la police nationale invente un véritable espace musical invitant au voyage, depuis  la tradition populaire du concert de plein air jusqu’au modernisme d’un répertoire souvent inédit.

Il s’est produit dans les grands festivals internationaux, en France comme à l’étranger : Auvers-sur-Oise, Kerkrade, Radio-France et Montpellier Languedoc-Roussillon, d’orgue à Masevaux et à Saint Eustache ainsi qu’à la Folle Journée de Nantes en 2013. Il a été invité à porter l’image de la France à Singapour en 1997 et au Japon, en  1998, dans le cadre officiel de l’ « Année de la France au Japon ».

Ses concerts accueillent, depuis quelques années, les plus grands solistes français comme Éric Aubier, Jean-Yves Fourmeau, Philippe Legris, Claude Faucomprez, Emmanuel Puigdemont, Racha Arodaky, Denis Leloup, François Sauzeau, Guy Touvron, Vahan Mardirossian, Elisabeth Moussous, quartet d’Anne Ducros, Thomas Leleu, Feeling Brass Quintet, Jean-Luc Thellin, Vincent Warnier, Nicolas Prost, et le Chœur Régional Vittoria d’Île-de-France.

Enfin, son dernier disque paru en 2011 propose les premiers enregistrements d’œuvres originales françaises de Paul Fauchet, Jean-Pascal Beintus et Pascal Zavaro.

L’Orchestre d’Harmonie est dirigé par le chef de musique ou le chef de musique adjoint

La Batterie-Fanfare

Riche d’une quarantaine de musiciens professionnels, issus des conservatoires nationaux et régionaux, la Batterie-Fanfare de la musique de la police nationale est considérée aujourd’hui comme l’une des plus représentatives du genre.

Caractérisant, dans la grande tradition française, les cuivres naturels et les percussions, cette formation assure la défense et la promotion d’un patrimoine, historiquement d’essence militaire, qui a su s’ouvrir sur un espace musical transcendant allègrement les clivages artistiques.

Ainsi, la programmation résolument dynamique de la Batterie-Fanfare s’appuie sur l’éclectisme d’un répertoire puisant aux sources de la tradition comme de la création la plus actuelle.

Cette vigueur orchestrale, reconnue et enviée à l’étranger, est entretenue grâce à un partenariat étroit avec les compositeurs, éditeurs et facteurs instrumentaux.

Les concerts de la Batterie-Fanfare de la musique de la police nationale, abordant tous les styles, séduisent un large public, avec un souci constant de recherche et d’évolutions comme en témoignent ses chefs successifs, souvent eux-mêmes compositeurs.

Par ailleurs, l’importante discographie de cette formation apporte également sa contribution pédagogique à l’enrichissement du monde musical amateur, comme le montre l’enregistrement, en 1999, de « Feezzy au Village Fanfare », un conte musical pour voix d’enfants.

La notoriété de la Batterie-Fanfare de la musique de la police nationale lui a valu de participer à des Festivals Internationaux et d’être invitée à porter l’image de cette tradition française bien au-delà des frontières hexagonales, notamment aux Émirats-Arabes-Unis en 1999.

L’Orchestre Batterie-Fanfare est placé sous la direction du tambour-major de la musique de la police nationale.

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