Maxime Pianfetti, policier et sabreur : en garde

  • Mis à jour le 26/03/2024
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  • Publié le 04/03/2024
Maxime Pianfetti, sportif de haut niveau
Sandrine Sarfati / police nationale

Maxime Pianfetti, 24 ans, est policier réserviste et sabreur. Il est notamment vice-champion du monde 2022 en individuel et champion d’Europe 2023 en équipe.

C’est à Tarbes (Hautes-Pyrénées), bastion du sabre, que Maxime commence cette discipline à l’âge de 5 ans. Nicolas Lopez, Damien Touya… De nombreux champions sont originaires ou se sont entraînés dans cette ville.

Le sabre est une arme utilisée pour combattre en escrime, comme le fleuret ou l’épée. « C’est la seule arme avec laquelle on peut toucher son adversaire avec la pointe (appelée estoc), le tranchant ou le dos de la lame. Les zones que l’on peut toucher sont le buste, la tête et les bras (sauf les mains) de l’adversaire », explique le sportif de haut niveau. Autre particularité : les passes avant sont interdites au sabre, c’est-à-dire les déplacements en croisant les jambes, car cela permettrait d’augmenter la vitesse de déplacement. 

« En sabre, c’est essentiel de croire en soi », précise l’athlète. « Il faut de la persévérance, beaucoup de dévouement, d’adaptation à ce qui se passe sur la piste et en dehors, de respect de soi et des autres. Ce sont d’ailleurs des valeurs communes à la police, que j’ai rejointe en 2023 en tant que policier réserviste ». La police nationale compte 65 autres sportifs de haut niveau dans son équipe. « C’est l’occasion d’apprendre les uns des autres, aussi bien des athlètes valides que des athlètes paralympiques. Il y a une vraie émulation entre nous ». Le leitmotiv qui guide la carrière du sportif de haut niveau ? « Aie le courage de faire, prends des risques ».

Après deux ans de classe préparatoire en maths, il rejoint l’INSEP (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance) en 2018. « J’ai étalé mes études à la fac pour poursuivre ma carrière sportive avant de ne me consacrer qu’au sabre. J’ai notamment obtenu un diplôme d’entraîneur et de maître d’armes, ce qui me donnerait la possibilité d’enseigner ce sport. » L’athlète s’entraîne environ de 25 à 30 heures par semaine. Avant chaque compétition, il adopte le même rituel de concentration : « Je me mets dans ma bulle quelques heures avant. J’enchaîne des temps de médiation et de cohérence cardiaque. »

Parmi ses meilleurs souvenirs figurent les championnats d’Europe par équipe à Cracovie (Pologne), en 2023. « On venait de gagner face à la Hongrie, c’était déjà formidable ! En finale, nous avons affronté l’Italie. Nous savions que dans les deux cas, nous allions pleurer : soit de joie, soit de tristesse. Nous avons finalement atteint la première marche du podium. En équipe, les émotions sont décuplées car nous les partageons ensemble ».

Maxime est concentré sur les Jeux olympiques de Paris et les Jeux olympiques de Los Angeles, qui auront lieu en 2028. Par la suite, il envisage de rejoindre la police scientifique, dans la continuité de ses études et centres d’intérêt.

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