Adam, ancien militaire et lauréat du concours de gardien de la paix, partage son expérience de recrutement

J. Rocha / police nationale

D’abord militaire au sein de l’armée de Terre, Adam est désormais gardien de la paix stagiaire. Retrouvez son témoignage sur son recrutement dans la police nationale et ses conseils pour mener à bien votre préparation au concours.

Après un début de carrière dans un régiment d’infanterie, Adam est désormais gardien de la paix stagiaire en compagnie républicaine de sécurité (CRS) après sa réussite au premier concours interne ouvert aux candidats justifiant de quatre ans de services publics effectifs au 1er janvier de l’année du concours.

Comment a-t-il concilié sa préparation au concours et ses missions de militaire ? Adam partage ses conseils et son ressenti sur sa nouvelle carrière.

Considérez-vous que votre expérience en tant que militaire a été un grand avantage pour réussir le concours ?

Effectivement, mon expérience militaire a été un avantage pour réussir le concours de gardien de la paix.

« Nous disposons de qualités propres acquises au cours de nos années de service qui intéressent le jury du concours, que nous pouvons transposer dans la police nationale. C’est connu et reconnu de tous, le militaire sait travailler en équipe, dans un corps très hiérarchisé, il rend compte, il a une bonne capacité d’adaptation à l’imprévu, une bonne condition physique et surtout il est ponctuel. »

Adam T.

L’idée ensuite étant de retranscrire toutes ces qualités (et il y en a beaucoup…) au travers d’expériences vécues durant nos années de service et expliquer en quoi elles seront un avantage pour un futur emploi dans la police nationale.

Aussi, en matière d’épreuves sportives, nous pouvons, à l’armée, nous permettre de nous entraîner durant nos heures de service, souvent le matin ou en fin de journée, voire les deux pour les plus chanceux, ce qui permet de préparer sérieusement le Luc Léger, qui, je trouve, est une épreuve redoutable pour le cardio.

Comment avez-vous concilié vos missions à l’armée avec votre préparation au concours de gardien de la paix ?

J’ai d’abord rendu compte à ma hiérarchie, un an et demi avant la fin de mon contrat, de mon intention d’entamer une reconversion professionnelle. À partir du moment où vous rendez compte suffisamment tôt de vos projets, le commandement sera bienveillant.

C’est en cela que j’ai pu m’inscrire au premier concours interne de gardien de la paix de mars 2023, qui était mon projet de reconversion principal.

Les dates d’épreuves étant connues, j’ai pu demander à mes chefs, en amont, de pouvoir poser des permissions pour me permettre de m’absenter, afin d’être garanti de ne pas être placé sur une mission quelconque.

L’avantage qu’on a à l’armée c’est que durant nos déplacements, nos missions, nos journées courantes, il y a des moments creux. C’est des moments que j’ai optimisés au maximum pour réviser la culture générale, et les questions de résolutions de cas pratiques afin d’être le plus performant possible dans ma capacité rédactionnelle et de synthèse. Épreuve qui parait simple mais en réalité technique qui nécessite une bonne préparation.

Pouvez-vous nous partager votre ressenti sur ces premiers mois en tant qu’élève gardien de la paix ?

En tant que militaire, j’ai passé beaucoup de temps à être formé et à passer des stages. Nous nous remettons en questions chaque année au travers d’épreuves et de formations.

La transition pour moi a vraiment été simple. En réalité, c’est comme si je me retrouvais en stage, de douze mois, dans une nouvelle section, mais pour apprendre un nouveau métier.

C’est presque naturel pour un militaire de se retrouver dans une section avec des personnes qu’il ne connaît pas, de s’y intégrer, de vivre en collectivité, et d’avoir un chef de section.

La discipline est moins stricte qu’à l’armée, c’est évident. Mais l’esprit y est.

Puis, nous pouvons dans nos sections prendre le commandement en qualité « d’élève de semaine », qui reste le même principe que le « sergent de jour » qu’on connaît à l’armée. Ainsi, les externes à la police peuvent s’appuyer sur notre expérience de commandement de proximité pour qu’ils puissent à leur tour plus tard s’adapter à ce rôle obligatoire.

Comment avez-vous vécu la procédure de détachement vers la police nationale ?

Je le vois comme étant une continuité de service. J’étais sûr de mon choix professionnel. J’ai bientôt terminé ma scolarité et j’ai pu choisir de m’orienter vers une compagnie républicaine de sécurité (CRS).

« Finalement, j’avais encore besoin de cet esprit de corps, de continuer à me déplacer sur le territoire pour effectuer des missions, de l’absence de routine finalement, tout en restant au cœur de l’actualité nationale, et évidemment cette appétence pour l’action et l’envie de protéger les biens et les personnes. »

Adam T.

Je retrouverai un corps de métier très hiérarchisé, à l’exemple d’une compagnie militaire. À savoir un commandant d’unité et des sections.

Il n’y aura plus qu’à apprendre les fondamentaux du métier de CRS, puis prêt à servir dans une nouvelle tenue !

Retrouvez les conseils d’Adam et ceux de nos e-ambassadeurs sur la plateforme Objectif police.

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