Manon, policière : « Il faut être en forme pour rester opérationnel »

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  • Publié le 07/03/2024
  • Mis à jour le 08/03/2024
Manon, policière et sportive

Manon, 29 ans, est gardienne de la paix dans un service de police secours des Yvelines. Sportive depuis toujours, la policière a eu l’opportunité d’être sélectionnée pour un rôle majeur : en juin prochain, elle fera partie des gardiens de la flamme olympique des Jeux de Paris.

Entre l’athlétisme, le triathlon et le renforcement musculaire, le sport occupe une place prépondérante dans le quotidien de la policière. « L’activité physique m’apporte du bien-être. Ce sont des moments de partage avec mes collègues, mes amis et ma famille ». Manon vient justement de courir le semi-marathon de Paris le week-end dernier avec son père et d’autres proches. Une passion pour le sport qui remonte à l’enfance : « À l’âge de 4 ans, j’étais sur un tatamis. J’ai commencé par le judo, puis j’ai pratiqué la danse pendant deux ans avant de revenir sur le tatamis. Je suis ceinture noire de karaté ».

Dès ses 5 ans, Manon rêve de devenir policière. Après avoir été policière adjointe, elle passe avec succès le concours de gardien de la paix en 2020. « C’était une vraie vocation ! Un métier qui allie le côté sportif et cérébral, très peu routinier, où l’on traite l’injustice et avec de belles perspectives de carrière… Je ne changerai de profession pour rien au monde ! ». Depuis trois ans, elle fait partie d’une unité de nuit en police secours, dans les Yvelines. « J’apprécie l’athlétisme et le triathlon car ce sont des sports complets, variés et facilement compatibles avec mon emploi du temps en décalé. »

Dépassement de soi, esprit d’équipe, discipline… Pour la gardienne de la paix, le sport et l’institution policière vont de pair. « Il faut être en forme pour rester opérationnels, porter le matériel aider les collègues en intervention… Grâce à mes entraînements, cela m'est utile pour pouvoir franchir rapidement une palissade, de piquer un sprint ou de devoir me défendre en cas d’attaque. »

Lorsque la fédération sportive de la police nationale lance un appel à candidatures pour devenir gardien de la flamme olympique, Manon postule aussitôt. Après une étude de son dossier et une épreuve orale, elle est sélectionnée avec 15 autres policiers dont 4 femmes. « J’ai hâte de vivre ce moment exceptionnel ! C’est tellement gratifiant d’être gardienne de la flamme ! Ce sera pour moi l’occasion de rendre hommage à mon grand-père qui était policier et entraîneur de l’équipe de cross, ainsi qu’à mon oncle, qui était un grand sportif. »

En attendant le mois de mai et le relais, la policière suit des entraînements avec ses camarades. Les tours de piste s’enchaînent. Plusieurs simulations sont réalisées pour anticiper les éventuels aléas. « Mon rôle sera de protéger la flamme, de m’assurer que les torches qui l’alimentent restent allumées et que le passage entre les relayeurs s’effectue dans des conditions optimales ». C’est en Corse, localité de sa future affectation, que la policière assurera sa mission de gardienne de la flamme.

D’ici les Jeux olympiques, Manon continue ses entraînements avec précaution pour éviter tout risque de blessure. Elle reprendra les compétitions en 2025.

 

 

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