Fanny, policière : « J’ai été élevée dans le sport »

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  • Publié le 07/03/2024
  • Mis à jour le 08/03/2024
Fanny, policière et sportive

Fanny, 46 ans, est fonctionnaire de police dans une brigade de sûreté urbaine du Var. Passionnée de sport, elle fait partie des gardiens qui protègeront la flamme olympique lors de son relais sur le territoire français.

La police et le sport : voici deux éléments fondamentaux qui structurent la famille de Fanny et ce, depuis des décennies. Son père, sa sœur, ses cousins ainsi que son époux sont dans l’institution. Depuis 2007, elle est affectée à l’unité atteintes aux personnes. « Ce qui me plaît dans mon métier, c’est le sentiment d’être utile. Je suis en contact avec les enfants au quotidien, je les sauve d’une situation qui peut être dangereuse pour eux et je les aide à se construire », explique Fanny.

Parmi les affaires marquantes qu’elle a gérées dans sa carrière, elle se souvient d’un petit garçon qui était violemment battu par son beau-père. « Sa mère ne parvenait pas à le protéger, nous avons dû l’extraire du foyer. Une fois devenu adulte, il est revenu nous voir pour nous dire qu’il avait réussi à s’en sortir dans la vie. Cela fait toujours plaisir d’avoir des nouvelles positives comme celles-ci ! ». La policière est confrontée au quotidien à la violence de la société. « Nous évoluons pour nous adapter au mieux et protéger les enfants. Avec les réseaux sociaux, il y a malheureusement de moins en moins d’enfance. Les jeunes sont exposés à des contenus qu’ils ne devraient pas voir. »

Pour continuer à effectuer ses missions dans des conditions optimales, Fanny a une soupape dans son emploi du temps : l’activité physique. « J’ai été élevée dans le sport ! Je suis heureuse d’avoir transmis ce goût à mes enfants, un garçon et une fille jumeaux de 21 ans et à ma fille de 12 ans. Avec mon époux, nous partons souvent tous les cinq en promenade à vélo. Le sport, c’est avant tout du partage d’émotions et de beaux souvenirs. » Dès l’enfance, elle commence par la course à pied avec son père puis pratique la natation. À l’âge adulte, elle découvre le triathlon avant de se consacrer au VTT et au cross country depuis 7 ans. « J’aime le sentiment de liberté que me procure cette discipline qui se pratique en pleine nature. Je repousse mes limites, je perfectionne ma technique. Il faut de la concentration pour monter ou descendre des pierres. » La policière s’entraîne dix heures par semaine. « Cela me permet de souffler un peu, de me vider la tête par rapport aux affaires que je traite dans le cadre de mon travail. »

Lorsque l’appel à candidatures pour devenir gardien de la paix est publié, Fanny doute. « Cela me plaisait beaucoup mais je ne suis pas une personne qui a beaucoup confiance en elle. » Son mari, lui-même policier, ainsi que son chef, réussissent à la convaincre qu’elle a toutes ses chances. « J’ai tenté sans grande conviction, bien consciente que nous étions très nombreux à postuler. Quand j’ai eu ma convocation pour l’entretien oral, j’étais ravie ! ».

Quelques jours après, la policière apprend qu’elle fait partie de l’équipe des sélectionnés. « Je suis impatiente de vivre ce relais de la flamme ! Ce sera un moment exceptionnel à vivre avec les porteurs de la flamme, les organisateurs… ». Dans quelques semaines, un entraînement grandeur nature se tiendra dans l’Aube : « Ce sera plus concret avec ce test event. On apprendra à tenir le flambeau, à allumer la cartouche. Nous avons déjà été formés avec mes camarades à courir à côté des relayeurs, à les rassurer, à réguler les vitesses de course. »

Fanny se réjouit d’avance de la tenue de cet événement historique en France : « Les Jeux olympiques, ça n’arrivera sûrement qu’une fois dans ma vie ! J’ai hâte. »
 

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